Quelle bonne idée de se blesser au milieu de la forêt! (PV Shade)

- En faites, je ne peux pas manger toute suite, les médecins m’ont donné quelque chose pour mon dos et je dois attendre encore un peu avant de manger…

Son estomac gronde sévèrement, la faisant rougir de gêne, me tenant un peu le ventre en espérant que cela le calme, même si c’est inutile. Je rajoute rapidement :

- Même si j’ai hâte que mon repas arrive, je pense que mon estomac va bientôt s’auto manger à force.

Surtout que me surprend à saliver devant le repas du terrestre, me secouant la tête pour vite faire disparaitre cela. Reprenant mon sourire avant d’aller cherche rapidement de la glace à suçoter avant de demander :

- Sinon, c’est bon ? je peux t’avoir de meilleur repas, la cuisine de l’hôpital n’est pas mauvaise, mais bon, il y a toujours meilleurs malgré tout.

Continuer de suçoter mon glaçon, ce n’est pas nourrissant, mais c’est mieux que rien en attendant, après un petit moment de réflexion, je demande une nouvelle fois :


Oui, je fais ma curieuse, mais cela peu surement lui changer les idées et faire passer le temps, jusqu’à l’heure de mon repas qui sait, chose que j’apprécierais fortement. Je m’installe donc tranquillement et attend de savoir s’il souhaite me parler ou pas.

A peine avais-je proposé de partager mon repas que Shade me rétorqua qu'elle ne pouvait pas se joindre à moi à cause de la médication qu'elle venait tout juste de recevoir pour son dos. C'est vrai que cette blessure était aussi de mon fait, même si c'était indirectement, et j'arrêtais de fait de manger, après tout, au vu de la qualité des plats, chaud ou froid ne faisait guère de différence. Son estomac lui aussi quémandait ripaille, au vu du son qu'il émettait tel un lion rugissant de famine. Cela en fit rougir la batponey de honte, mais il n'y avait pourtant rien à rougir, mis à part peut-être d'avoir faim devant le plat qui m'était présenté.

Elle rebondit sur une petite farce en disant que son estomac s'auto-mangera si elle attendait plus de pouvoir manger. Je pouffais brièvement, bien sûr que cela n'arriverait pas mais...

Haha! Ce serait pour sur une sacré expérience et j'aimerai bien voir ça!

Mais c'est vrai qu'elle semblait avoir vraiment faim, et ravala sa salive. Je posais le plateau un peu plus loin de moi, posant le couvercle par dessus. alors qu'elle me tournait le dos pour chercher je-ne-sais quoi.

Ecoutez, je peux attendre un peu avant de manger...

Elle ne me répondit pas, peut-être n'avait-elle pas entendu ou pensait-elle que je n'aimais pas mon repas car elle me proposa d'aller chercher un repas à l'extérieur. Je secouais la tête.

Ne vous donnez pas cette peine, je vous suis déjà tellement redevable...

Elle était donc allé prendre un glaçon pour retirer son sentiment de faim... J'ai déjà usé de ce genre de stratagèmes, en prenant un bouton ou un petit cailloux, mais jamais dans un endroit civilisé. Mais elle alla finalement plus loin et changea complètement de sujet, me demandant où je m'étais déjà rendu. Elle n'avait jamais vraiment quitté sa région natale, et sa nature l'obligeait à voyager principalement de nuit, ce qui n'était pas l'idéal pour croiser des citadins... Je ne trouvais pas cette curiosité saugrenue de fait, bien au contraire, et je m'engageais donc sur le sujet, prêt à étaler toute ma science, et ça faisait beaucoup!

Et bien, on peut dire que je suis passé par un peu toutes les régions d'Equestria, des désert Appleloosans aux montagnes proches du Yakyakistan... Je pourrai vous en parler un peu si vous le souhaitez, ce serait une façon de rembourser ma dette de vie, après tout, je n'ai pas vraiment de moyen de vous rendre la pareille autrement que par mes expériences après tous...

Je n'avais pas grand chose à dire de plus pour le moment, et je comptais bien en apprendre plus sur ce village nocturne avant de partir pour d'autres horizons.

Punaise, tous ses endroits… Je suis plus qu’impressionnée que je dois avec des étoiles pleins les yeux. J’ai toujours voulu voyager, mais être une nocturne n’aide pas beaucoup, surtout au niveau des hébergements. Après, j’avoue que ce sont des excuses parce que j’ai peur, mais peut-être que Cross me donnera suffisamment envie pour me décider à explorer un peu plus se monde qui est le nôtre. Si bien que je lui dis, en m’installant au plus près de son lit :

- J’adorerais que tu me raconte tes aventures et tes expériences, tu as rencontré les Saddles Arabia ? Ces poneys deux fois plus grand que nous. Ou les zèbres, avec toutes leurs rayures ? Je veux tout savoir ! Le Crystal Empire est vraiment si resplendissant ?

Quoi ? Je suis très curieuse et j’aime bien écouter les voyageurs qui vienne ou s’égare dans notre village. J’ai aussi beaucoup lu et rêve tout autant, je me suis imaginer tellement de voyage, sans jamais osé de les faire. Je me rends compte de mon comportement, surtout que sans le remarquer, je me suis vraiment rapprocher de lui que nous sommes museau contre museau… Je recule, rougissante un peu en disant :

- Pardon, je suis trop curieuse, je vous incommode surement, surtout que vous avez encore votre repas à finir.

Je me réinstalle comme il faut et sans être oppressante, retrouvant un petit sourire et attend maintenant son récit, enfin s’il y a encore l’envie de me les raconter.

Shade semblait impressionnée par l'avant-goût que je venais de lui proposer. Cela ne me surprenait pas vraiment à vrai dire, en effet, ce genre de réaction était assez courante, surtout chez les poneys sédentaires comme semblait l'être la jument. Ses yeux s'illuminaient à l'évocation simple des lieux dont je donnais exemple. De l'admiration? Peut-être, mais je n'avais pas vraiment besoin d'un quelconque apprenti, mais après, peut-être que je lui faisais naître une vocation de voyageuse. Tant qu'elle ne me prenait pas comme modèle au point de prendre de risques inutiles à ma façon...

Elle finit par s'installer près de moi, à mon chevet, comme si elle attendait que je conte une histoire. C'était infantilement mignon. Elle commençait à me demander si j'étais allé jusqu'en Arabie Selludite, si j'avais rencontré des zèbres, ou encore si l'Empire de Cristal était aussi resplendissant que tous racontaient. Je souris à ce rythme de questions avant de répondre.

Doucement, allez-y une question après l'autre...

Elle réagissait vraiment comme une pouliche attendant son présent pour Noël. Mais elle s'en rendit compte elle-même et constata qu'il me restait encore mon repas à terminer.

Haha! Ce n'est rien, vraiment, vous ne m'incommodez pas plus que cette jambe cassée! Quand à mon repas, je vous l'ai déjà dit, je peux attendre, je m'en voudrais de vous voir saliver en attendant le votre!

Par réflexe, je réajustais mes lunettes, comme je le faisais souvent avant d'entrer dans une explication. Peut-être mimais-je les professeurs de mon enfance malgré moi, ou encore avais-je pris ce réflexe à force de remonter ma tête de mes livres et de mes notes, mes lunettes tombant un peu à chaque fois, peut-être un peu des deux, ou encore était-ce autre chose... Quoi qu'il en soit, ce geste était comme une éternelle habitude, et une fois ce petit rite accompli, je me sentais toujours prêt à des heures de paroles.

Et bien... Commençons dans l'ordre.

Ma voix s'était faite un peu plus neutre. Toujours enjouée, mais partie sur un ton d'énumération.

Les Selludites, donc. En effet, ce sont de fiers et grands poneys, sans doute sont-ils de la taille de Princesse Célestia elle-même! Ils sont vraiment d'une grande élégance, et leur art est sans égal dans tout le royaume. Leur pays, cependant, est très désertique, et il est difficile de s'y rendre sans une certaine préparation, et surtout, dangereux de tenter le voyage sans guide! Vous pouvez me croire!

Oui, j'avais effectivement fait cette petite erreur d’appréciation. Se repérer dans le désert fût vraiment une épreuve pour moi, malgré mon sens de l'orientation, et je louais ma grande résistance pour avoir réussi cet exploit. Bien entendu, j'évitais d'en avisé mon interlocutrice.

D'ailleurs, en parlant de cela... Je garde toujours des traces de mes voyages, que ce soit des souvenirs, des notes, des gribouillages. Si vous m'apportez mon sac, je pourrais vous montrer.

Je ne gardais que le stricte minimum pour mes voyages, mais mes carnets de notes étaient toujours avec moi, du premier au dernier voyage. Le plus gros restais dans un local que je louais à Canterlot et qui me servait de débarras.

Avant de continuer, j'attendais de voir ce que ferait Shade, il ne fallait pas non plus la submerger de paroles!

Je suis vraiment impatiente qu’il me raconte tout, je sautille presque sur mon siège. Malgré une petite demande sur le nombre de question, il commence quand même, d’abord par les selludites, aussi grand que la princesse Celestia elle-même, d’une rare élégance et maitre d’un art sans égal dans tout le royaume. Mais leur pays est très désertique et donc difficile d’accès sans guide et préparation adéquate. Cela sent l’expérience cela, je suis sûre qu’il a essayé sans cela et qu’il a eu de la chance de s’en sortir, mais bon passons, cela lui ressemble bien.

En parlant de voyage, il m’annonce avoir plein de souvenir dans son sac et qu’il souhaite me les montré. Je réagis au quart de tour, je suis déjà debout et partie cherché son sac pour le lui ramener, en chemin, je me ramène aussi de quoi manger, au diable le temps d’attente, j’ai trop faim et le récit va m’ouvrir encore plus l’appétit. Je reviens donc dans la chambre avec son sac et un plateau de nourriture, sans doute un peu trop dessus.

Je pose donc le sac auprès de Cross en disant :

- Normalement tout y est, personne n’y a touché, vas-y continue, je veux vraiment tout voir et savoir, cela semble si palpitant.

Me réinstallant non loin de lui en engloutissant une part de gâteau qui me fait de l’œil depuis tout à l’heure. Une enfant ? Oui, peut-être, mais je suis fier de l’être, je sens que je vais venir souvent squatter sa chambre, rien que pour avoir ses récits, car je doute qu’on fasse le tour durant le peu de temps qui nous reste avant la fin des visites.

Visiblement, mon histoire fît mouche, et ma façon de conter, bien que très académique, semblait déjà faire voyager Shade. C'était un bon début en tout cas, et le voyage n'allait pas s'arrêter là, bien que ce ne soit qu'un voyage imaginaire. Quand je lui parlais de mes affaires, et de ce que contenait mes sacs, elle s'exécuta spontanément et approcha le fameux butin, visiblement plus impatiente que jamais! Au passage, elle était aussi allé chercher de quoi se repaître. J'allais moi aussi enfin pouvoir me restaurer. Mais, avant cela, une fois le sac à ma hauteur, méthodiquement, calmement, j'ouvris un de mes sacs.

A l'intérieur, tout était parfaitement ordonné, et pourtant, pour un œil non-avertit, cela devait sembler bien chaotique. Des crayons, des parchemins, des feuilles volantes, de gros livres, des pinceaux, mais pas de peinture, des outils de mesure, et même un marteau et un burin! Au milieu de tout ce bazar organisé, il y avait aussi quelques carnets, petits, usés par le temps et pourtant c'était ce qui semblé ranger avec le plus de soin. En effet, c'était mes carnets de notes, je les gardais précieusement. Tout était là, depuis mon premier jour d'aventure, il y avait plus de quinze ans, quand je quittais mon foyer de Canterlot. Généralement, je ne faisais que les ranger là quand ils étaient terminés, et, de fait, je les voyais rarement, et j'étais toujours nostalgique quand j'en arrivais là. Comme l'avait dit Shade, personne n'y avait touché.

Elle me demanda aussi, toujours impatiente, de continuer alors qu'elle engloutissait une part de gâteau de son plateau, presque avec fureur, mais certainement avec soulagement pour son estomac. Je ne pu m'empêcher de sourire à cela alors que je sortais le quatrième des neuf carnets. Il était épais malgré sa petite taille, et son volume dépassait largement la reliure. En même temps, rien de plus normal, ces carnets me servaient aussi à rager et classer bien des échantillons, comme des plantes, des bouts de tissus, même des pierres ou des insectes.

Je regarda alors Shade avec malice. Puis, fermant les yeux.

Et bien... Que de souvenirs là-dedans...

Et, déposant le carnet sur la table de chevet.

Mais avant cela... J'ai un repas qui m'attend!

Je rapprochais mon plateau et dévoilais à nouveau son contenu. Moi aussi j'avais faim, et, avant même que la batponey ne proteste, commençais à ripailler. Je n'avais plus à culpabiliser de la voir crier famine à présent, et même si je faisais mon malin, j'avais toujours grand faim et me sentais tout de même un peu faible. Je m'étais comporté avec elle comme avec une petite pouliche, mais il fallait tout de même se souvenir que j'étais encore sous les effets de tout les médicaments prescrits et que j'avais envie d'un peu me reposer malgré tout, même si je souhaitais presque tout autant conter mes histoires. Mais les besoins corporels passent en premier!

- Bonne appétit alors !

Me mettant à dévorer mon plateau, imaginant tout ce qu’il m’a déjà raconté, il a vécu tellement de chose, je l’envie, sans le jalouser, car je sais que si je voulais, je pourrais voyager où je voulais. Mais entre la peur, mon devoir ici et j’en passe. Un jour je vais partir, j’en suis sûre, enfin, je l’espère, je vais bien voir.

Une fois terminer de manger et un rôt qui m’échappe, me faisant rougir de gêne alors que je m’excuse. D’ailleurs, peu de temps après, on vient chercher la vaisselle, vérifier que tout va bien et surtout nous donné nos médicaments. Je l’avoue, je suis une mauvaise malade, j’ai beau être infirmière, je n’aime pas prendre des médicaments et avoir des piqures, paradoxale non ?

Si bien qu’on me fait rapidement la morale avant de partir une fois sûr que j’ai bien pris mes pilules. Ce n’est rien d’important, juste un anti-inflammatoire et douleur pour mon dos, c’est donc ses trucs avaler que je m’assoie sur le lit, regardant dans le sac de Cross en disant :

- Tu as tellement d’affaire, ne m’étonne pas que cela pèse une tonne. Tout provient de tes voyages ? Sans exception ?

Y mettant bien le nez, faisant vraiment ma grosse curieuse pour le coup, sans vraiment de gêne, j’espère vraiment ne pas trop le déranger ou autre quand même. Enfin, je pense qu’il me le dira de toute façon, j’attends la suite de son récit maintenant, il ne peut pas arrêter aussi facilement, je vais rester sur ma faim sinon.

Je n'avais pas vraiment attendu sa réaction, et à peine avais-je terminer de dire que j'avais faim que je commençais déjà, calmement, mon repas. Elle me souhaitais bon appétit, mais je n'y prêtais pas tant attention... Peut-être était-ce malpoli, mais j'étais toujours en convalescence et fatigué après tout. Ce n'était pas très goûtu, et froid de surcroit, mais comme je m'en doutais, c'était toujours mieux que certaines racines dont je m'étais nourrit dans certaines forêts pour éviter l'inanition.

Une fois le repas terminé, dans un silence pesant, mais agréable et sans gêne, Shade laissa échapper un léger rôt. Je ne pouvais guère la juger, en faisant de même, mais contenant tout son en gardant la bouche fermée. Juste après, le service de nettoyage passa reprendre nos couverts... Juste après que l'on nous ait servi à elle et moi un cocktail de médicaments... Enfin, un cocktail pour moi, une gélule pour elle. Je n'ai jamais aimé prendre des médicaments, mais je ne les refusais pas non plus. Si ça peut m'aider à guérir plus vite, je pouvais bien faire cet effort. Je les avalais donc sans grimacer, même si je savais que je prendrai quelques heures avant d'être à nouveau avec l'esprit clair. Shade par contre rechigna à prendre son traitement. Cela me fit sourire, mais sans plus.

Curieuse, elle regarda ensuite dans mes affaires. Je ne cachais rien d'important, et il avait déjà était ouvert plusieurs fois par d'autres, mais malgré tout, c'était un peu trop intrusif à mon goût. Elle commenta le poids apparent et ne s'étonnait pas de fait de la masse de mes affaires. Elle me demanda aussi si tout cela provenait de mes voyages...

Oh, tout ne vient pas de mes voyages, la plupart du matériel vient plutôt de Canterlot ou de revendeurs... Et d'antiquaires ou de bibliothèques... Mais je gardes quelques souvenirs, surtout dans mes carnets de notes.

Elle ressortait sa tête du sac et me regardait, toujours l'étincelle dans les yeux.

Quand je fais des découvertes, je les laissent le plus souvent sur place, je prend alors des notes. Beaucoup. Je publie certaines recherches dans des revues, mais il est peu probable que vous soyez déjà tombée dessus... Et quand je ramène des choses, je les laisse dans un petit entrepôt que je loue dans la capitale.

Et voilà que je commençait à tout raconter sans vraiment faire attention. Pas que je garde des secrets quelconques, mais c'était assez inhabituel.

N'oubliez pas que j'étais encore dans mon voyage d'aller, du coup je n'ai encore rien de particulier! Sauf les choses qui traînent dans mes notes bien entendu, des plantes, des choses variées, comme ce bout d'étoffe.

Je repris alors le carnet que j'avais posé sur la table de chevet, et, avec une certaine facilité, retrouvais les pages concernant les Selludites. Un petit brodage était agrafé là, et je lui montrais donc. Vieux et assez usé malgré qu'il ne sortait jamais, il était pourtant toujours aussi beau.

D’accord, je comprends, cela doit être merveilleux. Je soupire fortement en me perdant dans mon imagination, secouant ma tête pour retrouver mes esprits, souriant fortement en disant :

- Vous allez repartir avec plein de chose d’ici alors. Votre sac va s’alourdir encore… En faites, ce n’est pas une bonne idée, si vous jouez encore à l’acrobate, il risque de vous faire une chute fatal cette fois.

Car oui, maintenant que j’y pense, il a beau être un terrestre avec une certaine force, il n’est pas non plus une force illimitée. Cela me fait froncé les sourcils et lui dis :

- Vous devriez quand allégé considérablement votre sac. Surtout que vous me dites que vous venez de partir, je n’imagine pas le poids lors de votre retour. Encore plus après une telle blessure.

Je montre sa patte dans le plâtre, la convalescence va être longue, mais il ne faudra pas forcer dessus malgré tout derrière, même avec la rééducation. Je soupire un poil, réfléchissant à un moyen de la soulager de son poids, je réfléchie donc à voix haute :

- Dommage qu’on n’est pas de licorne dans le village, il aurait jeté un sort sur le sac pour le rendre bien plus léger… Et il ne voudra rien laissé ici…

Continuant à dire plusieurs plans dans le genre sans me rendre que je dis tout à voix haute, perdu dans ma réflexion

J'avais à peine commencé à narrer, je n'étais toujours pas rentré dans le moindre détail, mis-à-part un peu d'intendance, si l'on peut appeler cela ainsi, pourtant, Shade avait déjà un air rêveur, soupirant longuement. J’eus un instant de surprise, mais en fait, c'était vrai qu'à force de voir des spectacles exceptionnels, j'avais un peu perdu de naïveté devant la beauté des choses, parfois même, je pouvais être blasé, prenant plus de temps à chercher qu'à contempler. Mais je savais quand même en profiter, et je le faisais autant que possible malgré tout.

Elle secoua la tête, sans doute s'était-elle rendue compte de ma surprise, ou alors se réveillait-elle de ses songes... Et prit la parole. Elle m'affirmait que je quitterai Hollow Shades avec encore bien des choses... Peut-être, mais je n'y croyais pas vraiment, je prenais surtout des notes, griffonnais des choses, écrivais, gardais un souvenir au plus... Bien loin du tourisme, mon objectif était purement dans la connaissance plus que dans le matériel. Mais sa remarque sur mes acrobatie était par contre pertinente.

Haha! En effet, mais pour ça, il n'y a pas à trop s'inquiéter, avant de faire l’acrobate, je retire toujours mon sac, d'ailleurs, vous avez déjà dû vous en rendre compte dans la forêt, n'est-ce pas?

Elle insista quand même sur le fait que je devrais peut-être alléger tout ça, mais pour le coup, j'étais vraiment léger, les quelques livres étant des sources pour avancer en connaissance de cause, des livres vierges pour mes notes, mon matériel étant indispensable... A part les vivres, je ne pouvais pas vraiment enlever quoi que ce soit. Mais j'étais encore blessé, et elle insista bien sur mon plâtre, l'indiqua du sabot. Je devrai peut-être l'écouter sur ça... Ou alors...

Problème, je n'ai pas grand chose à retirer, à moins que vous vouliez me faire mourir de faim, haha! Je prendrai plus de temps pour voyager, c'est tout, pour ne pas trop pousser.

Je ne croyais même pas moi-même ces mots, comme si j'étais capable de faire attention à moi... Même si j'aimerai me tenir à ce choix, je ne le ferai sans doute pas... Mais elle ne m'écoutait déjà plus, réfléchissant à voix haute sur une idée pour me retirer d'un fardeaux, pas de licorne dans le village? Mais bien sûr que je ne laisserai rien ici par Celestia! Je finis par la couper dans sa réflexion en claquant des sabots sous son museau.

N'ayez crainte allons, ce fardeau, ça fait des années que je le porte, et croyez moi, il est plutôt léger! Et puis, en tant que médecin, vous devez bien savoir à quel point c'est bon pour mon entraînement, n'est-ce pas? Haha!

En vrai, je n'en savais rien, mais ce dont j'étais sûr, en plus du fait que je savais bien des choses, et que ma condition physique était très robuste...

Vraiment, si vous voulez vous inquiéter pour moi, ce n'est pas sur le poids de mes affaires qu'il faudra vous rendre.

Terminant ma phrase, j'affichais un sourire assez fier.

Oui, c’est vrai qu’il n’avait pas son sac sur son dos à notre rencontre, mais bon, cela n’autorise pas tout d’être prudent. Après, il m’explique ne pas pouvoir s’alléger d’avantage, sauf si je souhaite le privé de nourriture, ajoutant prendre plus de temps pour voyager alors, afin de se ménager, ce qui me rassure un minimum.

Ensuite, bon pour s’entrainer, peut-être, mais quand même, l’excès n’est pas bon non plus, enfin bon, je ne pourrais pas être avec lui pour le surveillé pour qu’il n’en fasse pas trop. Pour finir, après un sursaut quand il claque du sabot devant mon museau, quand il me dit que je ne devrais pas m’inquiété du poids de son sac, je ne peux retenir un :

- Alors je dois m’inquiéter pour quoi ? Car si je m’inquiète pour ton sac, c’est surtout parce que je suis inquiète pour toi, ce ne sont pas des petites blessures quand même que tu as et même une fois soigner, cela va rester sensible un moment avant de pouvoir refaire ce genre de « cabriole ».

Avant de lui booper le museau et de me lever en ajoutant :

- Enfin, ce n’est pas que je n’aime pas discuter, mais je ne peux pas rester plus longtemps, les visites sont bientôt terminées et je dois rejoindre ma propre chambre, vu que je suis en observation. Repose-toi bien et je te fais visiter la ville demain, d’accord ?

Souriant à pleines dents alors qu’on semble nous espionner. En effet, mes collégues regardent depuis la porte, l’air de trouvé qu’on forme possiblement un beau couple ou je ne sais quoi d’autre, vive les ragots qui vont cavalé dans les couloirs maintenant.