Une visite pleine de surprise dans la toundra (PV Venator)

Un voyage dans le grand Nord. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, je n'étais jamais allé aussi loin dans les plaines gelées au Nord d'Equestria. Pourtant, le Yakyakistan avait déjà reçu ma visite, et je m'étais rendu à l'Empire de Cristal à plusieurs reprises. C'était d'ailleurs de là bas que j'étais parti pour me rendre à Stalliongrad. La capitale de la Venässia était relativement facile d'accès, en tant que grande plate-forme commerciale du Nord. Mon envie d'aventure me poussait à traverser les montagnes à sabot, juste armé d'un piolet et d'un chaud manteau, mais si je voulais aller plus en avant dans le Nord et profiter des toundras tout en étudiant la faune et la flore locale, il me fallait aller vite, et économiser mon énergie. Et puisque le train faisait le voyage, autant en profiter.

Stalliongrad était une grande ville... Trop grande. Je savais me déplacer sans me perdre dans les forêts les plus reculées, escalader des montagnes gigantesques, mais dès qu'il s'agissait de ville, je n'avais plus aucune orientation. Pourtant, une bibliothèque pour préparer au mieux mon expédition aurait été bienvenue, et pourquoi pas un guide. Mais cet égarement dans les rues de la ville n'était pas pour autant un problème, et je profitais vraiment d'une vision assez inhabituelle. On trouvait toute sorte de créatures dans la ville, des poneys, des ânes, des chiens... Je m'attendais presque à croiser un dragon venu négocier chez un joaillier. Mais pour cela, il aurait fallu qu'il s'engage en ville et que les habitants l'acceptent, quoique la ville semblait ouverte à toute sorte d'être.

Au bout d'une après-midi d'errance, je finis par trouver mon bonheur, une petite bibliothèque où je trouvais toutes les informations nécessaires pour m'engager en sécurité dans la toundra, ainsi que plusieurs lieux naturels à visiter. Je pris plusieurs jours pour bien me préparer, louant du matériel chez des spécialiste, et logeant dans un petit hôtel de banlieue. J'avais bien préparé ma carte, une petite tente, un réchaud au gaz et plusieurs recharges, des vivres, des vêtements chauds et des raquettes. Mes inénarrables carnets de note et jumelles bien en place, me voilà fin prêt pour l'aventure.

Parti aux premières lueurs du jour, je m'engagea droit au Nord, et quittais rapidement la ville. La toundra s'étendait à perte de vue autour de moi, m'offrant un spectacle étrange entre végétation et neige. Je ne me laissais pas abuser par l'aspect printanier de l'endroit, je savais que, à quelques centimètres sous terre, le sol était complètement gelé, et la température aurait été rapidement mortelle si je n'étais pas si bien vêtu, capuche sur les oreilles, et écharpe ne laissant dépasser que mes épaisses lunettes de protection.

Midi arrivant, je pris ma première pause, et je me rendis compte qu'une chose n'allait pas... Je regardais tout autour de moi, et je ne trouvais presque aucun point de repère, la toundra offrant un décors particulièrement plat. Seuls les quelques rares ruisseaux venaient offrir un peu de relief à tout cela. Pour le moment, je savais encore exactement où j'étais, mais il me faudrait être prudent à l'avenir, et consulter régulièrement carte et boussole ne serait pas superflus. Je pris donc un repas rapide, frugal, un thé bien chaud préparé ce matin et quelques barres vitaminées. Je devais rationner et éviter d'utiliser inutilement mes réserves de gaz. J'en avais assez pour quatre jours, mais en faisant attention, cinq ou six jours seraient atteignables. L'odeur du thé s'échappait de mon thermos, laissant une légère odeur de menthe et de miel parfumer l'atmosphère. Je restais à rêver une petite demi-heure avant de reprendre ma route, alors qu'un vent glacial venait de se lever, balayant la toundra.

Je marchais tranquillement, toujours gardant mon cap droit au Nord, mais à peine quelques lieues franchis, j'eus un mauvais pressentiment, je n'étais pas seul. Je me retournais pour voir que j'étais suivis par quelque chose de grand, un dragon pensais-je, bien que je n'en étais pas sûr. Je regardais rapidement autour de moi, pour voir que je n'avais aucun moyen de fuir ou me cacher, si cette créature voulait faire de moi son goûter, je n'avais aucune chance. Je m'assis donc, regardant l'être et attendant sa venue, inquiet, mais curieux.

Depuis sa rencontre avec les deux poneys qui l'avaient trouvé dans sa grotte; Venator avait eu quelques problèmes avec le Clan. Alduin n'en démordait pas, le considérant déjà comme un moins que rien, et avait accentué ses actions visant à le harceler. Le Dragon Aveugle ne put s'en prendre qu'à lui même concernant sa négligence concernant les limites des terres. Si un seul poney traversait la "frontière" (existante seulement aux yeux des Drakonleds), même lui, un paria parmi les siens, devait obéir à cette loi draconique et ne pas hésiter se débarrasser définitivement de l'intrus. Et malgré sa connaissance de la Kalevaly, le duo qu'il avait rencontré avait traversé la frontière. Frontière assez floue à ses yeux, car étant le plus voyageur d'entre eux. Pourquoi il ne les avait pas tués? Il avait simplement répondu que ceci était pour maintenir son statut de marchand à la cité de Stalliongrad et de rester en vie. Il s'était tenu prêt pour une bataille, mais celle-ci n'arriva pas... Ou pas immédiatement.
Ce n'est que lorsqu'il qu'il fut à bonne distance du clan et qu'il approchait de cette fameuse "frontière" qu'il se rendit compte qu'il était poursuivi par Alduin ayant envie d'en démordre avec lui... Littéralement. Refusant l'affrontement, il accéléra et ses multiples paires d'ailes lui permirent de rapidement le distancer, gagnant du terrain et évitant le duel. Les deux avaient eu l'habitude de se battre, verbalement ou physiquement, mais n'allaient jamais jusqu'à s'entretuer, pour assurer la stabilité du clan. En revanche, leurs combats pouvaient les marquer un certain temps, que ce soit physiquement ou moralement.

Le vent força Venator à réduire son altitude et sa vitesse, ses ailes fragiles étant vulnérables à l'arrivée soudaine d'une quelconque précipitation de grêle ou de neige. La pluie ne l'avait jamais réellement affecté, mais il n'en avait fait que rarement l'expérience. Alors qu'il survolait à basse altitude le paysage glacé de la toundra, s'éloignant en même temps de cette frontière, il sentit une odeur familière et entendit un bruit de pas régulier. Trop léger pour être un prédateur et plus lourd qu celui d'un lapin. Un poney. Encore une fois trop proche. Et avec Alduin dans les parages, il n'allait pas du tout dans la bonne direction. L'odeur de tisane avait été portée par le vent, et il l'avait sentie. De même pour l'autre Drakonled.
N'ayant aucune indication concernant la localisation exacte de l'équidé, et ayant peur de l'écraser en arrivant, il finit par tourner en cercles autour de lui avant de finalement atterrir, lorsqu'il était immobile.

- Fais demi-tour immédiatement Hullu! Retourne vers la cité et ne reviens pas tant au nord dans la Kalevaly!

Le Dragon Aveugle ne faisait pas cela pour protéger le poney, mais pour lui-même et sa vie. Il devrait partir maintenant s'il ne voulait pas finir en dommage collatéral de combat ou tout simplement en statue de glace qu'Alduin se ferait un plaisir d'exposer aux autres. Il sentait l'odeur de son adversaire à quelques kilomètres. Le poney aurait quelques minutes pour s'échapper, mais cela serait suffisant pour l'éloigner de la négociation qui risquerait d'être violente. Et le temps qu'ils négocient, il serait déjà loin.

Je regardais la créature venir vers moi, il s'agissait bien d'un dragon, ou plutôt d'une sorte de caricature grotesque de dragon, comme si la nature l'avait assemblé avec hâte, sans faire attention à si quelque chose posait problème. Je n'avais vu de dragon qu'une seule fois par le passé, et ce que j'avais sous les yeux n'y ressemblait que dans l'ensemble, un reptile volant de grande taille aux ailles de peau tendue. Attendant son arrivée, j'avais loisir de l'observer longuement, ne sachant pas où fuir... Mais son apparence reptilienne semblait illusion, car sa peau n'était pas couverte d'écailles. Une peau d'une blancheur toute adaptée à son environnement, au moins, cela semblait cohérent. Ses pattes postérieures possédaient ni doigts, ni griffes, et semblaient plus à des racines couvertes de gemmes, gemmes qui semblaient aussi couvrir sa queue. Ses deux paires d'ailes me questionnaient également, elles semblaient d'une grande fragilité, et cela devait expliquer sa faible altitude, il devait craindre les grands vents. Mais deux paires, cela était bien étrange, tout comme son comportement au moment ou il s'approcha de moi.

Je l'observais toujours alors qu'il commença à tourner autour de ma position, comme un rapace attendant que sa proie soit prête à être emporter, mais ce n'était pas logique, une fois encore, et je pris confiance, il n'en voulait pas à ma vie, tout du moins pour le moment, puisqu'il ne lui suffirait que d'un seul coup de griffe pour éliminer au vu de ses puissantes pattes antérieures. Il se mis à me parler, m'ordonnant de partir de cet endroit, de retourner à Stalliongrad, tout en utilisant des mots que je ne comprenais pas, une langue des dragons peut-être. Hullu? Probablement "étranger" ou "poney"... Kalevaly? peut-être le nom du lieu où je me rendais sans le savoir...

Je n'avais pas vraiment l'intention de renoncer, mais d'un autre coté, m'attirer le courroux d'un dragon ne me semblait pas vraiment une bonne idée. Je devais en savoir plus, si un lieu était interdit, autant savoir où il se trouvait, et la raison. Peut-être qu'il y aurait plusieurs endroits où je souhaitait me rendre hors de la "Kalevaly". Je lui répondis, d'une voix forte mais humble, me relevant et le regardant avec calme.

Puissant dragon, veuillez m'excuser d'avoir pénétré vos terres. Puis-je vous demander où se trouve les limites à ne pas franchir afin de ne pas commettre à nouveau un tel impair.

Je repris une courte inspiration.

Et puis-je connaitre les raisons qui interdisent l'entré d'un Hullu en ce lieu?

Peut-être en demandais-je trop, mais il me fallait en savoir plus. Mais à présent je comprenais pourquoi les poneys connaissaient si peu la région et ses curiosités, si le lieu était interdit, aucun explorateur n'aurait pu en revenir, sachant que les dragons ne sont pas du genre à faire de politesses. Peut-être était-ce là un voyage sans retour pour moi, mais quitte à en mourir, autant faire en sorte d'en apprendre le plus possible, et si j'en revenais, cela pourrait être une connaissance importante à ramener.

Le dragon se retint de menacer ouvertement le poney. Après tout, il pourrait très bien être quelqu'un d'important, et cela risquerait de tâcher sa réputation en ville. Entendant les ailes d'Alduin dans le vent; il se tourna vers le poney et se dépêcha de dire.

- La limite est franchie. Fais demi-tour... Pour les autres Drakonleds, la traversée de cette limite signifie leur territoire et ils te tueraient sur le champ. Maintenant pars; car ce n'est pas pour toi qu'il est là.

Comme pour répondre à ses dires, le Drakonled bleu, doté des écailles claires qui font sa fierté atterrit face à Venator, qui laissa échapper un grognement sourd et guttural.

- Alors comme ça tu t'improvises défenseur des poneys? Pathétique, même pour toi l'Aveugle... Allez, laisse moi passer et le tuer... Je pourrais le rapporter à mon Père et le Clan dévorera sa chair, ou bien, je pourrais le transformer en statue de glace et le rapporter n'est-ce pas?

- Hmph... Tu sais très bien que le Clan n'en serait pas là où il est s'il ne m'avait pas en tant que travailleur auprès des poneys.

- Ravale ton orgueil... Sans Ecailles. Le dragon bleu sembla cracher ce titre et de son museau et de sa gueule sortaient une brume gelée de plus en plus épaisse. Je vais me faire un plaisir de te remettre à ta place... Et ne me regarde pas comme ça, je ne vais pas faire de mal à ce poney que tu aimes tant... Du moins s'il court assez vite pour ne pas être pris dans notre combat... Enfin, ce n'est pas comme si tu savais où aller... Aveugle.

Pour le Drakonled blanc, ce la fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Ignorant totalement le poney et sa sécurité, il tenta d'attaquer Alduin de ses griffes, avant de cracher des gerbes de glace, toutes aussi froides que celles de ses congénères. Son rival esquissa un rictus, avant que les deux ne se jettent l'un sur l'autre, faisant trembler la terre sous leur ire. Espérons que le poney soit assez chanceux pour rester en vie jusqu'à ce que l'un des deux soit victorieux.

(HRP: Tu peux décider de l'issue du combat si tu veux... Mais après, tu n'es pas obligé!)

Il ne me fallu pas longtemps pour recevoir une réponse, et vite comprendre que je n'avais définitivement ma place en ce lieu. J'avais déjà franchis la frontière, et j'entendais au loin, s'approchant à très grande vitesse un autre dragon approcher, un dragon bleu de grande carrure, un véritable prédateur, et dans un sens, bien plus effrayant que celui qui était en train de tout m'expliquer sur ma faute.

Ils commencèrent un dialogue où je n'avais rien à dire, à cet instant, mon existence même semblait être dérisoire. Le dragon blanc disait que le nouvel arrivant n'était pas ici pour moi, c'était en effet le cas. Comme l'annonçait le dragon bleu, il était à présent en quelque sorte mon défenseur, mais il semblait être un paria parmi les siens, ce qui semblait être dû à son apparence, et au fait qu'il soit visiblement aveugle. Je reculais de quelques pas, et même plus, mais je n'avais pas envie de fuir, je souhaitais écouter tout ce qu'ils se disaient, en comprendre plus sur leur société.

Le dragon blanc, bien que paria, semblait avoir une place dans la relation entre les poneys et les dragons. Le bleu, quand à lui, était semble-t-il le fils d'un chef de clan, clan qui semblait friands de chair de poney, et ce n'était pas surprenant, les dragons étaient carnivores après tout. Mais au vu de la taille de ces êtres, je ne pansais pas pouvoir bien remplir leurs estomacs. Je frémis un instant, mais n'étant pas réellement apte à me défendre, ou faire quoi que ce soit pour ma survie, je remis mon destin entre les griffes du dragon blanc, et continuais mon étude des deux puissances qui s'affrontaient.

L'un comme l'autre faisaient preuve d'une très grande fierté, et commençaient à se préparer à se jeter l'un sur l'autre. Je devais fuir ce combat, mais pour aller où. Me diriger au Sud serait la solution la plus simple, mais même si je devais courir, je devrais me retourner régulièrement pour éviter d'être pris dans ce combat de titans. L'autre solution serait de me diriger vers un ruisseau proche, mais le peu de dénivelé ne me procurerait pas beaucoup de protection, à moins de me jeter dans l'eau glaciale, ce qui causerait ma mort à coup sûr. Mais je choisi de me diriger vers ce ruisseau, la fin de cette bataille m'intéressait tout autant que cette culture, et qui sait, j'en aurais peut-être assez pour rédiger un essai. Peut-être aurais-je dû fuir plutôt que de me plaquer au sol près de ce ruisseau, observant le combat avec grande attention, pour ma survie, et pour une étude inattendue.

Je devais juste faire attention à tout leurs souffles afin de les éviter, et bien sûr je n'allais pas sortir de carnet pour noter ce que je voyais, ma mémoire aurait du travail si je survivais. Si seulement la panique pouvait éviter de s'installer, et mes pattes me soutenir jusqu'au bout...

[HRP Comme mon perso, je vais étudier avec grande attention ton combat XD (bon, en vrai, je préfère que tu fasse toi-même ce combat, je n'aime pas vraiment l'idée de faire agir le perso d'un autre, même si c'est juste pour dire "Machin a gagné")]

(HRP: D'accord. De toutes façons, il fallait que je m'exerce pour écrire des scènes de combat entre dragons... Musique! https://www.youtube.com/watch?v=vAVCkVclNR4)

L'aveugle ignora le poney qui s'était réfugié plus loin et laissait ses instincts bestiaux parler. Alduin faisait de même et la glace sortait sous la forme d'un souffle qui se solidifiait dès qu'il entrait en contact avec quelque chose d'autre que l'air. Le Drakonled bleu se lança toutes griffes dehors sur les membres antérieurs de Venator, faisant couler le premier sang. Celui-ci riposta alors en abaissant sa gueule et refermant ses puissantes mâchoires sur la nuque de son adversaire, ses crocs blancs entamant les écailles tout en exhalant de la glace, ne lâchant que lorsqu'Alduin lui même abandonne ses membres et ne se mette lui aussi à mordre et geler le torse de son opposant. Lâchant un cri de douleur, Venator se libéra de l'emprise en attaquant son visage à l'aide de ses griffes, tentant d'atteindre les yeux, fermés et protégés par des écailles; tandis que sa queue blanche et recouverte de cristaux fouettait l'abdomen du dragon bleu... Si seulement il avait eu de réels membres au lieu de ces tentacules! Il n'aurait pas été renversé sur le dos, ses ailes écrasées par son poids et les pattes arrières d'Alduin, qui esquissa un rictus sinistre. Immobilisant le Drakonled Pâle en appuyant ses pattes avant sur ses épaules, et ignorant les griffes qui tentaient difficilement d'arracher ses écailles, ses mâchoires maintenant gelées attrapèrent l'une de ses cornes et forcèrent Venator à lever la tête d'une manière très désagréable. Celui-ci riposta en crachant une boule gelée déjà solide sur son opposant afin de le faire lâcher. Cette attaque eut l'effet escompté et le dragon écaillé vola vers l'arrière, soulevant d'épais nuages de poudreuse sous sa retraite, avant qu'il ne revienne au sol; tandis que le Sans-Ecailles reprenait ses esprits et se relevait difficilement, alors que le Dragon Bleu grognait en Venässien:

- Tu es au courant que notre Père ne vas pas aimer ta réaction n'est-ce pas? Tu étais déjà dans une position délicate pour être intégré au Clan, mais là... Ta dernière chance vient de partir en fumée! Traître défenseur de poneys!

- Je reste tout de même un Drakonled... Vous ne pourrez me tuer en suivant les lois du Clan. Et même toi, si tu reviens avec mon sang sur tes griffes et tes écailles, peut être condamné à l'exil... N'est-ce pas?

Venator évita de justesse le souffle gelé en voletant au dessus du sol avant d'atterrir, seulement pour être accueilli par la queue d'Aldin, fouettant le bas de son corps, heureusement protégé par les nombreux cristaux qui étaient collés à sa peau. Les deux rugirent et se mirent à grogner dans un langage différent de l'Equestrien ou du Venässien; utilisant le dialecte des Dragons de Glace, depuis longtemps oublié par les poneys. Dans ce discours, aussi bien parlé avec des mots qu'avec des attaques et des ripostes bestiales; il était question de place dans le Clan, d'héritage des Drakonleds, d'asservissement et d'exil, et enfin de massacre.
Après un long moment, les deux adversaires finirent par reculer, leurs corps marqués par le long combat qu'ils avaient mené, tandis que le terrain était recouvert de cristaux de glace et de taches de sang. Une grande partie du dos et des pattes avant d'Alduin étaient maintenant dénuées d'écailles, exposant les plaies et la peau au froid; tandis que son mufle était partiellement recouvert de glace, qui avait été à plusieurs reprises brisée par de puissants coups de griffe. L'absence d'écailles sur le corps du Dragon Aveugle rendait quand à elle les blessures plus visibles; les plus notables étant les nombreuses morsures au niveau de la gorge et les griffures au niveau de son torse osseux et de ses épaules. Les deux Dragons de Glace étaient épuisés par leur combat et apparemment, personne ne semblait avoir arraché la victoire à leur adversaire. Alduin lâcha un dernier grognement avant d'étendre ses ailes, miraculeusement épargnées dans la bataille, et de s'envoler vers le nord. Venator tourna sa tête vers la direction dans laquelle il était parti, semblant l'écouter, même lorsqu'il eut disparu du champ de vision d'un être vivant normal. Sentant la fatigue le gagner, il fit doucement glisser son corps sur le sol gelé, avant de replier ses ailes sur son corps et de s'endormir sur l'instant, ignorant la présence du poney non loin de là.

(HRP: J'espère que ça va niveau écriture... J'ai rarement eu l'occasion de faire ça.)

Je n'aurais jamais cru avoir affaire à cela. Ce spectacle que m'offrait les deux dragons était à couper le souffle, à la fois magnifique et terrifiant. Durant ce combat, des mots d'une autre langue étaient parlés, ou plutôt hurlai, et bien que je ne comprenais absolument rien à ce qu'ils racontaient, j'avais l'impression que les coups portés s'unissaient aux mots dans une sorte de débat alliant sons et gestes. Le combat se déplaçant un peu, je me sentis plus en sécurité, probablement à tord, mais l'occasion était trop belle pour la laisser passer, et je sortis un de mes carnets, prenant quelques croquis des gestes, essayant de retranscrire certains mots, qui étaient malheureusement difficilement clairs à cause du bruit des chocs, chair contre chair, corps contre neige. Peut-être aurais-je dû en profiter pour fuir, car bien que le dragon blanc semblait aussi amical que puisse l'être un dragon, rien ne pouvait affirmer qu'il remporterait cette bataille. Et quand bien même il en serait le cas, rien ne prouvait que je serais en sécurité après coup, j'étais semblait-il une raison de ce combat, et il était possible qu'une rancœur soit présente.

J'avais à ce moment perdu toute notion du temps, depuis quand cette bataille avait-elle commencé? Des minutes, ou des heures? Probablement plusieurs heures. AU point que ces deux forces de la nature finissent par s'affaiblir alors qu'aucun des deux ne semblait avoir pris l'avantage sur l'autre. Tout deux avaient le souffle court, et le corps recouvert de glace et de blessures. Proche de s'effondrer, le dragon bleu fini par déployer ses ailes et partir en direction du Nord, son homologue blanc s'allongeant lentement au sol, observant dans cette même direction pendant un certain temps. Je préférais rester dans ma "cachette" tant qu'il restait sur ses gardes, ses sens probablement bien plus affutés que les miens.

Finalement, le reptile sans écailles fini par complètement s'allonger, fermant ses yeux aveugle, son souffle devenant plus long et calme, il s'était endormi sous la fatigue d'avoir livré un tel duel.

J'aurais pu le laisser là, et rentrer dans ma civilisation, mais même si je n'était pas forcément le centre de l'attention, je me sentais redevable de cette créature, et même si j'étais passé par hasard après, j'aurais probablement agis de même de toute façon. Je m'approchais prudemment du corps en sommeil, regardant les blessures qui le recouvrait. Il y avait un léger vent, et bien qu'il semblait adapté aux températures glaciales, il y avait de sérieux risques d'hypothermie, sans compter que les sang perdu pouvait poser des séquelles. Je n'avais pas beaucoup sur moi, bien assez pour me soigner, avec quelques bandes et désinfectants, mais pour un être de cette taille, je me suis concentré uniquement sur les plus importantes blessures. L'environnement n'offrait pas beaucoup de combustibles, mais un vent froid s'était levé depuis un moment, et il me fallait agir. Calmement, mais rapidement, je fis le tour du secteur, ramassant autant d'herbe que possible. Evidemment, ce n'était pas pour y mettre le feu, la combustion serait trop rapide et la température dégagée serait trop faible. Cependant, j'observais le dragon dormir, et je voyais ses ailes le couvrant, comme une couverture. On aurait pu penser que ces grandes surfaces de peau dissiperaient facilement la chaleur corporelle, mais utilisées ainsi, elles formaient une sorte de bouclier thermique dont j'allais profiter. Je plaçais ainsi le maximum possible d'herbes entre le corps et les ailes de façon à créer un rembourrage, comme avec une couette de plumes.

Une fois toute cette œuvre effectuée, une bonne heure plus tard, je finis par m'assoir à coté du dragon endormi, et me préparais un nouveau repas. Le soleil déclinait, mais avec la latitude où nous étions, ce crépuscule serait long, je décidais de rester là à attendre son réveil. Il ne m'était pas difficile de lutter face au sommeil, et moi, je pouvais facilement me réchauffer en mettant mon manteau et me préparant une soupe ou un thé. Ce n'était finalement pas si mal d'être petit.

[Désolé du temps de réponses^^" (tout est dans la section absence) Et pour ton combat, je n'aurais probablement pas fait mieux, donc tout va bien^^]

L'épuisement l'avait fait tomber au milieu de la toundra, oubliant totalement le poney. Il ne bougea pas lorsque celui-ci s'occupa de ses blessures à la gorge, profondes mais possibles à bander... Le froid non plus ne le réveilla pas. Après tout, il avait vécu près de 1000 ans dans cet environnement inhospitalier ; et surtout, pourquoi un dragon de glace aurait froid ?
Il ne bougea pas non plus lorsque le poney tenta de mettre des herbes entre ses ailes et son corps pour lui éviter de faire une hypothermie... Bien qu'il ne soit pas au courant que le corps des Dragons de Glace, et même sans écailles, générait un froid encore plus glacial que la Kanvili en eux ; rendant l'endroit considéré comme invivable très adapté... En revanche, ils auraient facilement chaud plus au sud, bien que leur "froid intérieur" puisse les rafraîchir.

Il ne se réveilla que plus tard, avec une forte migraine liée à la fatigue et au combat... Constatant avec surprise que certains espaces entre ses ailes et son corps avaient été rembourrés par de l'herbe, il se demanda combien de temps il avait dormi. Écoutant un instant le vent et le ruisseau, il finit par tourner la tête vers le poney à côté de lui.

- Que fais tu encore ici ?

(Venator n'a pas du tout d'yeux... D'ailleurs, l'épisode 3 de la parodie Dark Sauce le souligne très bien. )

Il fallu plusieurs heures au dragon de glace pour se réveiller, et j'ignorais si les quelques soins que je lui avais prodigués étaient suffisants. Bien entendu, je ne connaissais rien de cette créature, et ne me basais que sur mes connaissances des dragons ordinaires. Avec un peu de réflexion, j'aurais pu me dire que cette forme de dragon ne craignait pas vraiment l'hypothermie, mais qu'importait, si cet être dégageait plus de fraîcheur que de chaleur, alors l'isolation à base d'herbe que j'avais fait servirait tout autant, puisque tout ce qui était à l’intérieur tendrait à s'équilibrer à la température qu'il dégageait. Ce n'était pas vraiment un travail fichu en l'air. Enfin, c'était mieux de le penser.

La nuit commençait à tomber alors que le dragon commençait à s'éveiller. J'avais passé l'après-midi à surveiller sa respiration, et il était plutôt stable, juste endormi sous l'effort, tant mieux, mais j'attendais son réveil, histoire d'enfin pouvoir parler avec lui, et se réveil était tout proche.

Il tourna sa tête vers moi, me "regardant" malgré son absence d'yeux. Il devait me repérer par le son, et peut-être aussi par l'odeur. Il me demanda à nouveau ce que je faisais ici en me houspillant. J'aurais accepté tout aussi bien un merci, mais je n'étais décidément pas le bienvenu dans ces terres, même si j'avais soigné un autre sans vraiment m'inquiéter de moi-même. Mais bon, j'étais idiot et buté, et je répondis de façon plutôt neutre, mais amicalement et souriant.

Et bien, j'ai fait ce que j'ai pu pour vous éviter de perdre trop de sang, et je n'allais pas vous laisser là, même si je suis certain que vous auriez put vous en sortir sans mon aide... Je ne suis qu'un simple poney après tout.

Je pris un instant en regardant le soleil décliner au loin.

Et puis, j'ai l'impression de vous être un peu redevable, même si vous m'aviez complètement oublié durant votre combat!

Je terminais d'un large sourire, avec un ton plutôt humoristique, je ne lui en voulais pas d'avoir ainsi agis, il ne faisait que ce défendre, et avec moi dans ses pattes, il aurait été en danger, et moi aussi après tout. Je reprenais un air plus sérieux.

Quoi qu'il en soit, je suis bien aise de vous voir éveiller. Vous étiez mal en point suite à ce combat.