Une rencontre de choc! [pv Tida NIght]

La vitesse.
C'est ce qui me manquait le plus depuis cette lointaine nuit où j'ai reçut ma brûlure. Impossible d'atteindre ma vitesse maximale sans que la douleur ne redevienne aussi vive que le premier jour et me freine à nouveau. J'ai toujours poursuivit l'entrainement, pour faire reculer mon seuil de tolérance, mais ce n'était jamais suffisant, les autres pégases avaient toujours un avantage suffisant pour me prendre le podium. Mais mon vol était plus précis, j’étais plus endurant qu'eux...

Tel était mon état d'esprit alors que je survolais PonyVille, à une vitesse telle que je ne pouvais plus entendre les battements de mon cœur ou de mes ailes, ni le sang affluant dans mes tempes. Cet anti-douleur acheté à Flying Curer faisait des merveilles. J'avais accès à toutes mes perceptions, en dehors de mon œil diminué qui ne me fournissait toujours qu'une vision amoindrie, et en même temps je ne sentais pas ma cicatrice me lancer, ni l'engourdissement de mes muscles mais parvenais quand même à déterminé avec une précision étonnante mon état de fatigue.

Redécouvrant enfin mon plein potentiel, qui était bien au dessus de celui que j'avais avant cette course dans la forêt, je fonçais et changeais de direction en permanence, virevoltant entre les toits, plongeant en piqué dans les rues et reprenant le vole à moins d'un mètre du sol...


Ça devait arriver, mon œil est toujours souffrant et je n'ai vue le poney qui marchait dans le rue qu'au moment où je l'ai percuté. Je ne sentis presque rien car l'anti-douleur faisait toujours effet, mais j'avais une drôle de sensation dans le ventre. Je me redressais alors et voulu aider le poney, qui était en fait un pégase de couleur noir, à se relever et tenter de m'excuser.

Dare: Par Célestia! Je suis vraiment navré, je ne vous avez pas vue! Est-ce que vous allez bien?

Il se releva d'un bond sans accepter mon sabot et me fit face.

???: Ne m'approche pas!

Il me regarde, avec un éclat plus sombre que la nuit dans les yeux. Impossible de cerner le personnage, il n'y a qu'une vieille rancœur sculpté sur le visage de ce pégase, à peine plus jeune que moi.
Je remarque soudain une trainé rouge apparaitre sur sa joue, à peine visible sur son pelage sombre. Du sang suintait d'une blessure superficielle mais large qu'il arborait sur le front. C'est moi qui ai fait ça? Non, c'est déjà en partie cicatrisé, ça doit dater de plusieurs jours; je l'ai "simplement" rouverte.

Dare: S'il vous plait, vous saignez à cause de moi, laissez moi vous aider.

C'est la moindre des choses, voler de façon dangereuse dans le village était complétement irresponsable. C'est stupide de ma part, à peine je peux voler librement que je met les autres ainsi que moi même en danger... D'ailleurs, je crois que je me suis blessé aussi, je sens une sorte de brûlure près de mon ventre, malgré l'anti-douleur. Il doit commencer à se dissiper... En baissant le regard, je remarque que je saigne aussi, au niveau de ma brûlure justement. Le vol a dû irriter la cicatrice, et le choc l'a finalement rouverte. Heureusement ça semble superficielle...

L'autre n'a pas encore bougé, toujours sur la défensive, mais continu de saigner. Il faut rapidement panser cette blessure. Malheureusement nous sommes plus près de la forêt que de l’hôpital.

Dare: Je n'habite pas loin d'ici, et j'ai de quoi m'occuper de votre blessure. Mais il faut se dépêcher, ça a l'aire plutôt grave.

Ce n'est pas si étonnant. Je ne sors pas très souvent, passant la majeur partie de mon temps à peaufiner mes créations, et je me blesse de façon régulière. J'ai donc constituer un stocke plutôt conséquent de bandages pour m'occuper des blessures les plus courantes. Travaillant surtout avec du métal, plus pratique que le bois, l'hémorragie est le problème que je rencontre le plus souvent, et l'un des plus simples à régler.

Il recula à nouveau. Mais cette fois, c'était de la haine qui brillait dans ses yeux, clairement reconnaissable. Le même regard qu'un loup affamé, prêt à attaquer un poney, bravant sa peur du feu, avec lequel on tente désespérément de le maintenir à distance. Sauf que ce loup là est très méfiant.

???: Je peux très bien me soigner moi même...et puis, pourquoi je ferais confiance au mec qui vient de m'éclater le crâne ?

Là, il marque un point... Visiblement, la possibilité que ce soit un accident était inconcevable pour lui. Il devait avoir un lourd passé derrière lui pour avoir une tel mentalité... Insister pourrait devenir dangereux, mais c'est en partie à cause de moi s'il est dans cet état, et si jamais sa blessure s'aggrave je ne me le pardonnerait pas. S'il refuse mon aide, je dois m'assurer qu'il puisse résoudre le problème rapidement.

Dare: Et bien, il vrai que vous n'avez aucune raison de m'accordez votre confiance. Vous ne me connaissez pas et je ne sais pas qui vous êtes. D’ailleurs je crois ne vous avoir jamais vue dans le coin... Enfin ce n'est pas si étonnant, je sors assez peu de chez moi, je ne connais presque personne en dehors de mes clients. Appelez moi Dare, je suis mécanicien. Voilà, maintenant que vous savez qui je suis, écoutez moi! Votre blessure est grave! Vous devez vous en occuper très rapidement!

Alors que je restais immobile, il s'était rapproché de moi, menaçant. Il était si proche que nos museaux n'étaient qu'à quelques centimètres. Je n'esquissais pas le moindre geste tandis qu'il tente de m'intimider avec la hache, la faisant glisser sur mon aile.

???: Si c'est le cas, alors sache que tu as atterrie dans un endroit infernal. La chose dont il faut le plus se méfier, ce n'est pas les créatures qui vivent ici, ce sont tes voisins.

Il parlait d'un ton vraiment vraiment menaçant, mais l'avertissement glissa sur moi sans m'affecter. J'avais approché les créature de cette forêt de suffisamment près pour savoir qu'elles étaient bien plus dangereuses que n'importe quel poney; plus encore que celui qui pouvait me tuer d'un simple mouvement de poignet. Lui ne brisait les murs en courant à coté.

Brusquement, il planta la hache dans le sol d'un geste précis, juste à la verticale de mon aile. S'il l'avait voulu, il l'aurait tranché net. Mais je ne réagis toujours pas, me contentant de le fixer droit dans les yeux, la respiration calme; presque inaudible.

???: Je ne suis pas ton ennemie, du moins pas pour l'instant, mais approche toi un peu trop près de chez moi, et tu n'arriveras à trouver que le malheur.

Le message n'était on ne peut plus clair. Même s'il n'était pas l'entité la plus dangereuse que je pouvais trouver dans les environs, c'était un élément que je ne pourrais pas ignorer à l'avenir. Il vaudrait probablement mieux garder mes distances, comme il le suggérait avait tant de finesse.

Dare: Je te remercie du conseil. Mais rôder autour des demeures des autres n'est pas dans mes habitudes.

Il s'était retourné vers la porte, visiblement sur le point de partir. Mais il s'immobilisa sur le seuil, pour lancer une ultime remarque.

???: Dis moi ce que tu as utilisé pour me soigner, je t'en ramènerais.

Dare: Il s'agit d'un simple désinfectant à base de plantes. Mais ce n'est pas moi qui distille la mixture, je ne saurais pas te dire ce qu'elle contient... Une dernière chose avant que tu parte: ne t'approche pas trop près de cet arbre fendu, tu aurais une mauvaise surprise...

Comme on dit, "on n'est jamais trop prudent". C'est particulièrement vrai quand on parle de la forêt EverFree. J'ai installé plusieurs pièges autour de mon "domaine" pour repousser les TimberWolf. Les plantes endommagées les plongent dans une rage folle, ils s'approche toujours trop près de de cet arbre en particulier. J'ai donc particulièrement protégé cette zone, même si le reste du périmètre n'a rien à lui envier.