I've seen it all a million times [PV Silver Shield + Blimp]

Et l'intro de Paradise City débute.
Cette chanson était devenue ma sonnerie de réveil depuis mon tout premier jour de travail, autant vous dire que je connaissais les paroles par cœur. Je connaissais la moindre sonorité de ces 6 minutes et 46 secondes de plaisir. je savais aussi que c'était le temps qu'il me restait pour me préparer et que si je n'étais pas prête avant la fin, c'est que j'étais en retard -Chose qui ne m'est encore jamais arrivé, d'ailleurs...-.

You gotta keep pushing for the fortune and fame...

Ca va, j'étais dans les temps. A ce moment de la musique j'étais très certainement en train de me préparer dans ma salle de bain, à admirer mes yeux "normaux", que je ne pouvais voir qu'à ce moment. Je serais certainement en train de regarder cette crinière si dure à démêler le matin, si je ne prenais pas une douche.
Qui se devait de s'arrêter juste après la fin du premier refrain.

J'étais à peu près complètement prête et réveillée à partir de "Mare do Well 's been torn apart". Ainsi, à cet instant et seulement à cet instant je sortirais de ma chambre et dévalerais les marches 4 à 4... Pour aller saluer ma mère.

- Tiens, bonjour Start Up ! Tu es à l'heure comme d'habitude.

- Salut m'man ! Lui dirais-je probablement en l'embrassant sur la joue et en prenant une biscotte sur le chemin. Je te laisse je dois y aller ! Passe une bonne journée !

Et sur ces mots, je sortirais sans doute pour me diriger vers le château Royal.
C'était ma routine, et je l'acceptais car elle me convenait. C'est d'ailleurs cette même chose qui m'arriva aujourd'hui encore, sans aucune surprise.

Enfin.. Je ne vais pas vous assommer plus longtemps avec ces futilités personnelles. Maintenant, attardons-nous plutôt sur le coté "Terror Moon" de la chose. En tant que supposée officier Lunariste tyrannique, je me devais de faire quelques contrôles de routines sur les crânes de prisonniers les joujous de mes soldats-esclaves. -Le passage avec le crâne des prisonniers est tout aussi vrai, mais je ne fais pas ça le lundi.- J'allais entrer dans la caserne où ceux-ci se réfugiaient lorsque...

- Madame Moon.

La voix venait de derrière moi.

- C'est Officière Moon ! Disais-je avec agressivité, tout en me retournant. Je pus remarquer qu'il ne s'agissait que d'un simple majordome moustachu. Cependant et contrairement aux autres, celui-ci ne semblait pas intimidé le moins du monde. Il gardait son air grave, m'empêchant de voir ses yeux.

- Officière Moon, on vous demande. C'est urgent.

Qu'est ce que j'en avais à faire ? J'avais des choses un peu plus importantes que de m'expliquer sur l'état de la dernière personne que j'avais eu à interroger, si c'était ça du moins... Non, ca ne se pouvait pas, j'avais demandé à ce qu'on ne l'écrive pas dans le rapport. Je défigurai du regard le moustachu légèrement plus grand, et lui répondit froidement :

- Je suis occupée.

- Le Colonel Moustache Blimp m'a envoyé vous chercher.

Flûte.
Je ne pensais pas qu'il avait une influence sur moi étant donné que je faisais partie des grades Lunaristes, mais je savais que lorsque CMB (C'est comme ça qu'on l'appelle) nous demande, c'est qu'il s'agit d'une affaire importante. Ainsi, en moins de temps qu'il ne le fallait je me retrouvais devant sa porte, prête à louvrir.

*Toc toc toc*

Ou plutôt à toquer, avant. C'était le seul endroit où je préférais éviter le zèle.

« Ah, vous aussi. »

Pierson tira une bouffée sur son cigare, en regardant nerveusement les deux poneys devant la porte.

« J’en espérais pas tant. L’interrogatrice Terror Moon et le responsable du renseignement Silver Shield en chair et en plumes. Ça doit être vraiment très important. »

Avant qu’il ne puisse continuer à parler, le Colonel gueula un puissant :

« ENTREZ ! »

Start Up poussa la porte, et tous trois purent voir un Colonel visiblement de très mauvaise humeur. La bouteille de liqueur de framboise vide en disait long sur l’état d’énervement de Sa Blimperie, lui qui interdisait strictement dans son satané Code militaire de cent dix-sept pages toute prise d’alcool en période d’activité militaire. D’ailleurs, au moment ils entrèrent, ils se rendirent compte que Blimp mâchait un rapport. Dès que le Colonel eut fini, il cracha dans sa poubelle les agrafes et fit (une fois n’est pas coutume) un rot majestueux.

Bizarrement, vu ses gestes saccadés et sa face empourprée, aucun des trois poneys ne trouva rien à redire sur ce comportement des plus inhabituels, ni à propos de l’infraction d’« alcoolisation d’un agent de la Garde royale ». En fait, il faut le dire, ils étaient un peu terrorisés par ce qu’ils voyaient.

« Asseyez-vous. »

Il fit un geste à son majordome :

« Trois verres supplémentaires et une bouteille, s’il vous plaît. Nous allons en avoir besoin. »

Puis, dès que les trois officiers furent assis et que les verres furent amenés, le Colonel se leva et servit copieusement ceux-ci. Il dit, tout simplement :

« À la santé de Célestia ! »

Et, sans se soucier de si les convoqués faisaient de même, il avala cul sec son verre. Il se rassit ensuite, posa ses coudes sur son magnifique bureau en bois précieux (au contraire des habitudes élégantes du Colonel) et croisa les pattes. Il fit un geste pour intimider au majordome de sortir. Et quand celui-ci eut fermé la porte, le Colonel jeta un regard d’agent secret aux trois poneys.

« Gentlecolts et lady, l’heure est grave. »

Comme pour confirmer ses dires, le coucou de la pièce sonna minuit d’un ton sinistre du plus bel effet.

« À l’heure où je vous parle, la Sécurité nationale est menacée. Nos plus grands secrets militaires pourraient être, d’un instant à l’autre, être vendus à une nation hostile, ou pire encore, à des changelings. À moins que celui qu’il ne s’amuse à les dérober ne tente simplement de mener un coup d’état. »

Blimp fit alors son geste favori, celui qui arrivait souvent lorsqu’il donnait une mission : il plissa les yeux d’un air terriblement ténébreux (ou alors, ridicule, ça dépendait du point de vue) et il se lissa sa merveilleuse moustache sans laquelle il ne serait rien.

« Notre suspect principal est Dark Dawn. »

Sa Blimperie plissa plus encore les yeux.

Quelques secondes plus tard, Klondike Pierson prononça quelques jurons du plus bel effet, signe de son étonnement mêlé de colère.

- Bonsoir officier Start.

Que foutait cet officier Solariste ici ?
Enfin, solariste... Je n'ai jamais vraiment sû si il était comme ça uniquement pour son travail, mais il avait une morale à deux pièces digne du plus pur des soldats.
Et il connaissait ma vraie identité. J'aurais espéré qu'il évite de m'appeler comme ça lorsqu'on est en plein travail. Surtout en présence d'autres poneys dans les environs.

- Appelle-moi Officière Moon ici.

Je l'avais légèrement replacé sans le regarder, droit vers la porte indiquant le bureau du Colonel.

- Ah, vous aussi.

M'approchant, je n'avais vu Klondinke qu'au dernier moment. Il faut dire qu'il semblait plutôt réservé et je le comprenais.

- J’en espérais pas tant. L’interrogatrice Terror Moon et le responsable du renseignement Silver Shield en chair et en plumes. Ça doit être vraiment très important.

C'était exactement à quoi je pensais. Réunir autant de pointures voulait certainement signifier que quelque chose n'allait pas. Cela pouvait aussi dire que tout Canterlot était en grand danger ou quelque chose comme ça.

- ENTREZ !

De toute manière, nous n'allions pas tarder à le savoir. Cette gueulante venait de notre très cher CMB, visiblement de très bonne humeur. J'aurais presque pu sursauter si je n'avais pas été habituée aux sautes d'humeurs du moustachu.

Klondinke, Silver et moi entrâmes alors dans la grande pièce, et quel ne fut pas notre -Ma, en tout cas- surprise de le retrouver en train de littéralement "dévorer" un rapport, autour de cadavres de bouteilles. Je cherchais à ne laisser paraitre aucune émotion, même si la première chose que j'avais envie de faire à cet instant était de m'écrouler de rire.

Asseyez-vous. dit-il, avant de réclamer au majordome de nouvelles bouteilles. Certainement pour sa "blimperie" et pour nous.
Oui, il avait bu. L'homme qui interdisait strictement la picole s'était enfilé plus de bouteilles que je n'avais fait durant toute ma vie.

- À la santé de Célestia !

Une fois servis, il s'empressa de boire sa part : Un verre rempli à ras-bord. Assise sur une chaise, Start Up regardai avec un dégout intérieur ma part, tandis que Terror Moon se contentait d'hausser un sourcil, avec une expression faciale aussi expressive que Catherine Barma. Je n'allais clairement pas boire mon verre vu comment j'arrivais à tenir l'alcool ; De plus, une Terror Moon ivre discréditerait tout le personnage.
Puis, il sonna le majordome de sortir.

- Gentlecolts et lady, l’heure est grave.

On s'en doutait. Sinon il n'aurait fait appel qu'à de petits soldats de seconde zone qui auraient bâclés le travail. Il voulait que le travail soit réalisé à la hauteur de son attente ou je ne m'y connaissais pas.

- À l’heure où je vous parle, la Sécurité nationale est menacée. Nos plus grands secrets militaires pourraient être, d’un instant à l’autre, être vendus à une nation hostile, ou pire encore, à des changelings. À moins que celui qu’il ne s’amuse à les dérober ne tente simplement de mener un coup d’état.

Ah, quand même.

- Notre suspect principal est Dark Dawn.

Terror Moon fronca les sourcils. Start Up se serait contenté de regarder Klondike s'énerver en mangeant des chips. Ce mec détestait Dark comme Blimp était censé détester les échecs militaire. Mais qu'est ce que JE faisais là-dedans, moi ?

- Je connais vaguement ce criminel.

J'avais pris la parole avant que quiconque ne se décide à parler.

- Je vois à quoi il ressemble bien entendu, mais je ne vois pas en quoi ca me concerne. Je ne suis pas votre armée personnelle, Colonel Blimp. Je suis aux ordres de notre majesté, la Princesse Luna. Ce n'est pas mon problème si les services de renseignements ne sont qu'une.. Vulgaire passoire ou je-ne-sais quoi, et mon temps est précieux. Venez-en au fait et dites-nous directement ce que vous attendez de chacun d'entre nous.

« Je vois à quoi il ressemble bien entendu, mais je ne vois pas en quoi ca me concerne. Je ne suis pas votre armée personnelle, Colonel Blimp. Je suis aux ordres de notre majesté, la Princesse Luna. Ce n'est pas mon problème si les services de renseignements ne sont qu'une... Vulgaire passoire ou je-ne-sais quoi, et mon temps est précieux. Venez-en au fait et dites-nous directement ce que vous attendez de chacun d'entre nous. »

Blimp leva un sourcil à la remarque de Terror Moon, mais n’y fit aucunement attention. Il devait la ménager pour la nouvelle qui allait suivre. Puis il entendit la juste remarque de Silver Shield sur le pourquoi du comment. Il s’envoya un nouveau verre cul sec, comme pour appuyer ses prochains propos. Cela lui permettait d’oublier ce cuisant échec. En tout cas, le Colonel Blimp s’appuya dans son siège et prit son air le plus grave possible.

« À partir de ce jour et jusqu’à résolution de cette crise, vous êtes tous trois sous mon commandement direct. Comme la procédure me l’autorise dans la section V du Code militaire, intitulé sobrement « Menaces exceptionnelles et atteintes à la Sécurité d’Equestria », j’ai pris la liberté de vous assigner de façon permanente sous mon commandement jusqu’à nouvel ordre. »

Il tendit à l’interrogatrice Start Up un papier, marqué de multiples sceaux et contresignés par une dizaine de pattes.

« Comme vous pouvez le voir sur ce document, j’ai reçu l’autorisation de chaque officier de l’état-major ; non seulement les signatures des amiraux sont présents, mais aussi de six des sept autres colonels. Vous noterez que ce nombre indique que les Colonels Steam et Red Dot – votre supérieur pour rappel, interrogatrice Moon – ont signés le document. L’ordre a été ensuite contresigné par Ses Majestés. Il est donc tout à fait légal. »

Le Colonel se lissa les moustaches. Le fait que Start Up semblait se décomposer en voyant le document était inintéressant à ses yeux. Seul lui importait l’efficacité.

« Resservez-vous si vous le souhaitez. » dit simplement Blimp en se resservant, et en s’envoyant un nouveau verre cul sec.

Klondike Pierson tapota son cigare au-dessus de la poubelle, et toussota légèrement. Cela indiquait qu’il allait reprendre la parole.

« Et… Hum… Qui dirigera les opérations ? »

« Moi. Sur le terrain, vous coordonnerez avec le Paladin Silver Shield. L’interrogatrice Terror Moon sera votre subalterne directe et devra disposer de toute latitude pour mener correctement sa tâche. Vous disposez pour la réussite de cette opération d’une soixantaine de Gardes, que je vous laisse choisir afin de sélectionner les meilleurs. N’hésitez pas à prendre vos propres poneys s’ils ont fait leurs preuves. »

Pierson eut un regard amusé pour Terror Moon, qui semblait être à deux doigts de manger elle aussi le document.

« Quel est donc le problème, pour résumer, mon colonel ? »

« Il se trouve que le suspect – visiblement Dark Dawn, puisque son apparition dans la région a été corroborée récemment… »

En entendant cela, Pierson sourit. Son travail de terrain était remonté jusque là, cela lui faisait plaisir. Il tira une nouvelle bouffée sur son cigare, tandis que Terror Moon semblait à deux doigts de craquer. Pendant ce temps, le Colonel s’était levé et avait récupéré une baguette, pour pointer une grande carte dans la pièce.

« … ait décidé de s’en prendre à nos plus grands savants et militaires. Voilà quatre jours, le Colonel Mustang, membre honorable de l’état-major a été enlevé par une ombre mystérieuse doté de pouvoirs singuliers. La nouvelle a été gardée secrète afin de ne pas provoquer l’inquiétude de son régiment tout comme plus généralement de la Garde royale. Aussi, je tiens à toute votre discrétion sur ce sujet. L’enlèvement a eu lieu à Canterlot, alors qu’il était de retour de mission. L’individu a laissé une mystérieuse marque rouge sur le lieu de son forfait. »

Blimp fit un demi-tour sur lui-même et regarda ses subalternes temporaires. Il plissa les yeux et prit son air le plus concentré. Il leur indiqua une photographie sur la table, où les trois poneys pouvaient voir distinctement ladite marque rouge. Elle représentait une sorte de u étrange.

« Puis, ce soir, voilà deux heures, un enlèvement semblable a été commis sur le Professeur Marcomber à Ponyville, où il habite. Or, Marcomber était le responsable de la conception de nos dirigeables et nous pensons qu’il s’agit d’un moyen de comprendre leurs secrets. »

Puis, le Colonel rajouta :

« Pour l’instant, votre mission est claire : élucider ce mystère, arrêter Dark Dawn qui est justement notre principal suspect, et protéger deux autres personnalités liées à notre Garde royale, et qui habitent elles aussi Ponyville. Elles seules semblent pouvoir être les prochaines cibles de cette mystérieuse Marque rouge : Septimus, ancien professeur à l’École des Licornes de la Princesse Célestia, et le Docteur Wade, chimiste talentueux et connaisseur de quelques-uns de nos plus précieux secrets militaires. »


Sa Blimperie se retourna et fit :

« Questions, gentlecolts ? »

- Sa vous concerne Moon, les document volée on été dérober durant les patrouille nocturnes, de plus nous avons besoin de vos talent de diplomatie pour en apprendre le plus. Se que je voudrais savoir c'est se que vous attendez de nous Bimp, réunir autan de gradé, c'est que vous avez un plan. Et j'aimerais le savoir rapidement.

Pfeuh. Je savais que ces gardes Lunaristes n'étaient pas assez vigilants, et que n'importe qui pourrait entrer pour dérober quelque chose. J'allais devoir leur refaire la morale à ma façon. Pour ce qui est tu reste, j'étais d'accord : Réunir autant de gradé ne voulait dire qu'une chose, qu'il savait ce qu'il faisait... Ou qu'il était vraiment ivre.

- À partir de ce jour et jusqu’à résolution de cette crise, vous êtes tous trois sous mon commandement direct.

Oui, vraiment ivre.

- QUOI QUE QUOI ?

- Comme la procédure me l’autorise dans la section V du Code militaire, intitulé sobrement « Menaces exceptionnelles et atteintes à la Sécurité d’Equestria », j’ai pris la liberté de vous assigner de façon permanente sous mon commandement jusqu’à nouvel ordre.

Je n'avais jamais lu ce bouquin, et je ne le lirais jamais. Voyez, c'est pour ça qu'il faut réfléchir à deux fois avant de cocher "J'ai lu et accepté les conditions d'utilisation" ! Oui, je fulminais. Comment je pouvais être sous les ordres de cette espèce de... De Solariste ?

- Comme vous pouvez le voir sur ce document, j’ai reçu l’autorisation de chaque officier de l’état-major ; non seulement les signatures des amiraux sont présents, mais aussi de six des sept autres colonels. Vous noterez que ce nombre indique que les Colonels Steam et Red Dot – votre supérieur pour rappel, interrogatrice Moon – ont signés le document. L’ordre a été ensuite contresigné par Ses Majestés. Il est donc tout à fait légal.

La réponse : Avec un petit bout de papier signé. Cela me prouvait que militairement parlant j'étais désormais aux ordres de CMB. Néanmoins je n'accepterais pas de lui être dévouée tant qu'il n'y avait pas la signature de la Princesse Luna.
Après quoi, il m'invita à me resservir. Pourquoi faire puis qu’aucun d'entre nous n'avait touché à son verre, à part Silver qui n'en avait bu qu'une gorgée ?
Apparemment, en suivant le reste de la conversation, Klondinke allait être le coordinateur avec Silver, et je m'occuperais d'être leur Subalterne. Damnit.

Le problème ? Apparemment, un stupide Colonel avait réussi à se faire enlever.. Quand je vous disais qu'on élisait n'importe qui à n'importe quel poste !
Apparemment encore une fois, le criminel avait laissé une marque (rouge), en signature de son méfait. CMB nous donna les dernières directives, que je n'écoutais qu'à moitié tant je cherchais une solution pour MON problème, avant de nous lancer un :

- Questions, gentlecolts ?

Ca n'était pas une question, mais c'était tout de même important. Je pense que même les gardes à l'extérieur ont dù sursauter lorsque brusquement, je posai mes deux pattes avant sur le bureau, me penchant le plus possible vers le Colonel, et criai à pleins poumons.

- C'est un affront ! Je.. Je m'en plaindrais à La Princesse Luna !

Mais pour le moment, je ne pouvais rien faire. Alors, je m'écartais du bureau, réfléchis quelques secondes, et annonça de ma voix Terror Moon :

- Très bien. Mais je la veux, cette carte blanche pour tous mes agissements. Et par Latitude, je veux la totale : si interrogatoire il y a, je ne veux aucun rapport de fait, ou même d'enregistrement. Et qu'on ne me parle pas de procédure, ou de sentiment. Les sentiments sont justes bon pour les types qui battent leur femme avec un trophée de golf.

Là, je crois que même Start Up aurait acquiescé. Voilà de quoi passer mes nerfs pour oublier cet affront. Je voulais aussi disposer de ma meilleure unité Lunariste, mais j'allais le leur dire plus tard, lorsque le choix sera à faire.

« C'est un affront ! Je... Je m'en plaindrais à La Princesse Luna ! »

Malgré le fait qu’elle lui hurlait en plein visage et qu’elle était très proche de son visage, le Colonel ne s’inquiéta guère. Il attendait que toutes les questions lui soient posées. D’ailleurs, immédiatement, l’interrogatrice Terror Moon se calma et posa une autre condition.

« Très bien. Mais je la veux, cette carte blanche pour tous mes agissements. Et par Latitude, je veux la totale : si interrogatoire il y a, je ne veux aucun rapport de fait, ou même d'enregistrement. Et qu'on ne me parle pas de procédure, ou de sentiment. Les sentiments sont justes bons pour les types qui battent leur femme avec un trophée de golf. »

Puis, par la suite, Silver Shield rajouta :

« Moi j’en aurait une autres. Plusieurs même. D'un dois-je laisser mes autres investigations de côté ? Et deuxièmement, peut-on être sûr qu'il s'agisse de Dark Dawn ? Ça ne ressemble pas à sa méthode opératoire. Et pour finir, jusqu’où va notre champ d'action ? Moyen, lieu, relation diplomatique et indic ? »

Et enfin, Klondike Pierson posa cyniquement une dernière pierre à l’édifice :

« Peut-on disposer d’une muselière pour l’interrogatrice Terror Moon ? J’ai peur qu’elle morde les prisonniers. »

Klondike Pierson tira une autre bouffée sur son cigare et celui-ci se consuma définitivement. Comme pour se venger de la fin prématurée de son cigare, il but son verre et croisa les pattes pour montrer qu’il était en attente. Immédiatement, le Colonel regarda à tour de rôle ses subordonnés temporaires, puis répondit dans l’ordre à leurs questions.

« Tout d’abord, interrogatrice Terror Moon… »

Le Colonel se resservit un verre et le but cul sec.

« … Sachez que vous êtes la plus éminente de nos interrogatrices encore disponibles. Hélas, votre supérieur et ancien tuteur, le commandant Nocturnal Fear, a été requis voilà quelques jours par le Grand-duc de Venässia pour résoudre une affaire importante. Quant à l’interrogateur sous mes ordres, Piercing Gaze, il est également absent. Cette affaire nous prend de cours et nous avons été obligés de vous choisir. Sachez que j’ai eu l’accord de Sa Majesté Luna elle-même, puisque… »

Il montra le document à Start Up et lui désigna une signature, accompagné du sceau de la Princesse de la Nuit :

« … Cela a été contresigné par elle. Nous savons qu’habituellement, vos activités sont importantes pour elle, mais cette affaire nécessite une personne compétente. Par ailleurs, si je vous laisse le choix de vos méthodes, je vous interdis strictement de frapper l’un de vos suspects, interrogatrice Moon. Si je viens à l’apprendre, je vous fais expulser de la Garde royale après passage en cour martiale, comme le Code militaire me l’autorise. Cette décision est irrévocable et sans appel. »

Le ton de la dernière phrase avait été glacial, laissant entendre que le vieux Blimp y veillerait bel et bien, et que la menace était lourde de sens. Même si l’affaire impliquait potentiellement la fin d’Equestria, Sa Blimperie avait un certain nombre de principes indépassables. En tout cas, celui-ci se cala plus en

Le Colonel se cala dans son fauteuil et regarda ensuite Silver Shield.

« Pour Dark Dawn, notre suspicion se porte sur lui car...

- Dark Dawn n’a pas de mode opératoire établi. Si le commandant Shield lisait attentivement les kilos de dossier que j’ai constitué, il saurait que tous les cinq affaires majeures attribuées de façon sûr à Dark Dawn, et les six autres où il est suspecté, ne comportent aucun schéma précis. Les seules constantes sont l’absence de violence directe et l’humiliation qu’il inflige à ses adversaires. Quant à l’enlèvement et à la séquestration… Ce n’est certes pas courant, mais il l’a pratiqué à trois reprises à ma connaissance. Enfin, le fait est que si le lieu du second enlèvement est Ponyville, il a été aperçu à une lieue de cette ville voilà un mois. »

Klondike Pierson avait exprimé d’un ton tranchant et sans appel d’expert ce qu’il reprochait à Dark Dawn. Les légers tressaillements de ses muscles trahissaient sa colère à peine dissimulée lorsqu’il énonçait la longue liste de méfaits du Poney Invisible.

« Exact, capitaine. Mais j’aimerai bien que vous me laissiez parler. »

- Oui, mon colonel. »

Blimp eut un regard courroucé à l’égard du capitaine. Mais ses deux autres interlocuteurs purent également déceler une sorte d’inquiétude, comme s’il craignait que d’avoir mis Klondike Pierson sur le coup était une erreur. Il faut dire qu’avoir consacré exclusivement sept ans à la traque de ce génie du crime n’était pas très bon pour les nerfs.

« Pour l'instant, je vous invite à déléguer toutes vos missions habituelles à vos hommes, Paladin Shield ; celle-ci est suffisament importante pour ne s'encombrer de rien du tout. Vous bénéficierez donc de laissez-passer contresignés par l’état-major. Cela vous donne tout droit sur les garnisons locales de Gardes royaux, ainsi qu’un accès illimité à tout lieu suspect et la possibilité d’user des ressources des administrations de Ses Majestés. Tout indicateur fiché auprès des Gardes locaux pourra être bien entendu contacté par vous. »

Sa Blimperie vida la bouteille en remplissant à ras-bord un dernier verre. Il tremblait et avait une voix assez pâteuse, indiquant qu’il avait sûrement atteint ses limites.

« Votre enquête commencera à Ponyville, mais s’il le faut, vous traquerez le – ou les, par ailleurs – responsables jusqu’en Venässia et si cela est nécessaire, jusque dans l’antre de leshii. Je veux que vous me rameniez l’espèce de zouave qui se croit tout permis, tout en éliminant toute trace des informations qui auraient pu être prélevées. Vous disposerez aussi de votre propre dirigeable et d’un équipage complet, histoire de vous déplacer le plus rapidement possible. »

Le Colonel, peu sûr de lui, se leva en titubant.

« Avez-vous d’autres questions ou puis-je vous laisser vous entretenir avec le capitaine Pierson ? Il pourra vous informer mieux que moi sur le cas Dark Dawn. »

- Peut-on disposer d’une muselière pour l’interrogatrice Terror Moon ? J’ai peur qu’elle morde les prisonniers.

Ah ah. Très drôle. Je m'en souviendrais, de celle là. Je m'en souviendrais suffisamment longtemps pour que tu la regrette.

- Tout d’abord, interrogatrice Terror Moon… … Sachez que vous êtes la plus éminente de nos interrogatrices encore disponibles. Hélas, votre supérieur et ancien tuteur, le commandant Nocturnal Fear, a été requis voilà quelques jours par le Grand-duc de Venässia pour résoudre une affaire importante. Quant à l’interrogateur sous mes ordres, Piercing Gaze, il est également absent. Cette affaire nous prend de cours et nous avons été obligés de vous choisir. Sachez que j’ai eu l’accord de Sa Majesté Luna elle-même, puisque…

Je crois que le Colonel oubliait qu'avant d'être une interrogatrice, j'étais aussi une officière de la garde et que j'avais des hommes à ma disposition. N'importe quel clampin aurait pu servir d'interrogateur pour ce boulot. A moins qu... Une minute. L'accord de la Princesse Luna ?!

- … Cela a été contresigné par elle. Nous savons qu’habituellement, vos activités sont importantes pour elle, mais cette affaire nécessite une personne compétente.

Etrangement, au lieu de m'énerver je m'en retrouvais flattée. Si la Princesse avait jugée que j'étais suffisamment compétente pour m'en occuper, alors je tâcherais de ne pas la décevoir.

- Par ailleurs, si je vous laisse le choix de vos méthodes, je vous interdis strictement de frapper l’un de vos suspects, interrogatrice Moon. Si je viens à l’apprendre, je vous fais expulser de la Garde royale après passage en cour martiale, comme le Code militaire me l’autorise. Cette décision est irrévocable et sans appel.

Pfeuh. Et puis quoi encore ? Je ne me servais pas de mes suspects comme des punching ball, surtout si ceux ci étaient menottés.

- Je tâcherais de m'en souvenir. Si il faut faire un travail moins efficace...

CMB se plaqua alors dans son siège.

- Pour Dark Dawn, notre suspicion se porte sur lui car... Il fut coupé par notre Klondinke national : Dark Dawn n’a pas de mode opératoire établi. Si le commandant Shield lisait attentivement les kilos de dossier que j’ai constitué, il saurait que...

Bla bla bla... Je les avais lus, ces dossiers. Du moins une partie. Je connaissais le principal : Dark savait se rendre invisible, ne savait pas se battre, et était un parfait salaud avec les forces de l'ordre, un peu comme moi pour se dernier. Il n'agissait jamais d'une seule manière, et n'avait eu aucun meurtre à son actif. Tant mieux, ces choses étaient tellement peu courantes.

- Exact, capitaine. Mais j’aimerai bien que vous me laissiez parler.

- Oui, mon colonel.

Je penchai la tête vers Klondinke, et lui dit tout bas.

- Je pensais que seule les juments ne parlaient qu'à tord et à travers... Ajoutant mon petit sourire en coin. Seul le capitaine l'avait bien sûr entendu.

le Colonel parla une nouvelle fois à Silver puis nous assigna notre terrain de chasse.

- Votre enquête commencera à Ponyville, mais s’il le faut, vous traquerez le – ou les, par ailleurs – responsables jusqu’en Venässia et si cela est nécessaire, jusque dans l’antre de leshii. Je veux que vous me rameniez l’espèce de zouave qui se croit tout permis, tout en éliminant toute trace des informations qui auraient pu être prélevées. Vous disposerez aussi de votre propre dirigeable et d’un équipage complet, histoire de vous déplacer le plus rapidement possible.

J'aime ce genre de missions qui prennent des tournures pareilles. Un dirigeable, des hommes et un périmètre plus grand que tout Panama !

- Avez-vous d’autres questions ou puis-je vous laisser vous entretenir avec le capitaine Pierson ? Il pourra vous informer mieux que moi sur le cas Dark Dawn.

- Une dernière. On ramène Dark Dawn dans quel état ?

Et par état, je voulais dire : Mort ou vif ?

« Je pensais que seule les juments ne parlaient qu'à tord et à travers... »

Avec le même sourire sarcastique, Klondike lui susurra :

« Ce n’est pas parce que vous êtes la plus belle croupe du septième Régiment que vous pouvez vous permettre ce genre de remarque. »

Terror Moon eut un sourire, mais elle ne sembla pas noter… Pour l’instant. Aussi, elle demanda simplement, lorsque Blimp eut donné ses instructions :

« Une dernière. On ramène Dark Dawn dans quel état ? »

« Vivant. Vous pouvez le blesser, mais il nous le faut vivant pour dénouer le fin mot de l’histoire. De plus, s’abaisser à son niveau me semble vain. L’envoyer définitivement pour Alcoltraz vous permettra d’obtenir une promotion. »

En espérant qu’il ne s’évade pas bien entendu pendant son transfert…

Silver Shield se décida, finalement, à tenter de partir de la pièce. Toutes ses questions avaient trouvées une réponse, visiblement.

« Si c'est tout pour ma part je vais prendre congé, et merci de nous avoirs choisie pour cette mission importante. »

« Attendez, paladin Silver Shield. Vous partez immédiatement. Je suis navré, mais vous réunissez vos hommes maintenant, s’il le faut en les réveillant, vous prenez vos affaires et ensuite, le dirigeable Duty of Equestria vous accueillera avec vos poneys. L’affaire est suffisamment grave pour ne pas traîner. Je vous laisse réunir vos poneys. »

Voyant la tête effaré et les protestations qui se dessinaient dans les bouches de ses subalternes ponctuels, le Colonel fit :

« Et on ne discute pas de mes ordres ! Sortez, maintenant. »

Les trois officiers se levèrent, mais Sa Blimperie dit :

« Sauf vous, commandant Shield. Restez assis, j’ai à vous parler. »

Dès que Terror Moon et Klondike Pierson eurent passés et refermés la porte, Blimp s’adressa à Silver Shield.

« J’ai une question à vous poser. »

Blimp se mit face au chef du renseignement du palais.

« Je suppose que vous avez entendus parler de l’affaire « Sweetie Dream », une ponette de la noblesse disparue. »

Blimp se lissait les moustaches.

« Sachez que je voudrais savoir si vous pourriez me trouver quelques… renseignements sur cette disparition. Je penche personnellement sur un enlèvement. Vu que la famille reste assez discrète sur ses recherches et qu’elle ne tanne que secrètement plusieurs de mes officiers, je soupçonne manipulation. Aussi, je voudrais qu’à votre retour… »

Le Colonel sortit une nouvelle bouteille dont on ne sait où, et servit son invité comme lui-même. Silver Shield put voir que c’était une liqueur de pomme d’excellente qualité, avec quinze ans d’âge.

« … Que vous m’assistiez pour retrouver cette jument et son ravisseur. Cela me rappellera ma jeunesse et j’ai toujours aimé le défi. »

Il but son verre, puis conclut avec le regard torve de celui qui fait une confidence :

« Mais il faut que cela reste secret. Donc, n’en dites rien à personne pour l’instant, même à vos hommes de confiance. »




Quelques instants plus tard, les deux étalons sortirent. Silver Shield semblait assez mal à l’aise. Klondike, lui, avait ressorti un cigare pour fumer. Lui et Terror Moon avaient discutés quelques instants, visiblement, et l’arrivée impromptue des deux officiers les coupèrent dans leur discussion.

« Bien, lady et gentlecolts. Sachez que je compte sur vous pour me faire un rapport régulièrement. Je vous laisse mener les préparations. »

Puis, il jeta un regard aux trois officiers, et déclara d’un ton solennel :

« Equestria attend de chacun qu’il fasse son devoir. »

Puis, en titubant légèrement, il retourna dans son bureau et ferma la porte à clé.

- Et on ne discute pas de mes ordres ! Sortez, maintenant.

Je crois qu'à ce moment, tout le monde avait eu le même réflèxe. On devait partir non pas demain matin, mais immédiatement... Une chance tout de même qu'il nous laisse le temps de préparer nos affaires.

On s'étaient alors tous levés à contrecoeur, avant que sa Blimperie n'ajoute :

- Sauf vous, commandant Shield. Restez assis, j’ai à vous parler.

Encore des saloperies administratives. Je ne devais pas être la seule à avoir remarqué qu'il manquait de sommeil. Toutefois j'étais bien la seule à ne pas avoir bu une seule goutte du verre d'alcool qui m'avait été proposé.
Dès le moment où nous fûmes à l'extérieur du bureau, je pris Klondike à parti :

- Capitaine Klondike, je ne sais pas si vous attribuer cette mission fut une bonne idée, mais je vous recommande de ne pas perdre la tête si l'on réussit à attrapper Dark Dawn... Encore moins de vous réjouir trop tôt. Ce poney est, comme vous le savez, rusé comme un renard...

Ou comme chipeur...

- Aussi, je tiens à vous rappeller qu'il s'et déjà échappé de la prison de haute sécurité située à Alcatraz... Même à 63, on ne sera suffisamment pas assez pour le maintenir emprisonné. Qui sait, peut être que la mission ne sera qu'une brève réussite. Aussi, je voulais rapidement mettre les choses au clair. Prenez n'importe qui comme garnison, mais laissez-moi au moins embarquer Silent Hill avec moi.

Silent Hill était mon associé muet. Cela ne faisait pas si longtemps qu'il était sous mon commandement mais déjà il avait gagné ma confiance. Sans doute parce qu'il ne parlait pas beaucoup, qu'il était efficace et qu'il savait ce qu'il faisait. Un équipier de choc.

- Oh, et une dernière chose. Je vous conseille de ne pas réitérer ce genre de blague sexiste sous peine de voir la vôtre -en parlant de la croupe bien sûr- très vite bottée.

La porte s'ouvrit juste après.

- Bien, lady et gentlecolts. Sachez que je compte sur vous pour me faire un rapport régulièrement. Je vous laisse mener les préparations.

Ah oui... Les rapports. Je détestais ça et c'est pourquoi je ne m'en occupais jamais. Je laissais toujours cette corvée à un autre.

- Equestria attend de chacun qu’il fasse son devoir.

Blimp repartit alors dans son bureau.

- C'est n'importe quoi ! Me faire donner des ordres par... Par le Colonel Blimp, de me faire faire équipe avec une poignée de... Solaristes ! Quelle galère. Puis, en me retournant vers les deux autres gradés, Et vous, vous avez intêret à être prêt à l'heure. Je vous attend à la sortie d'ici 2 heures et demi.

Je m'éloignais alors en grommelant. A eux de choisir si ils me suivaient dans les couloirs.

Le Colonel écouta attentivement Silver Shield sur le cas Cadance. En revoyant l’ordre de mission – qu’il avait signé lui-même ! -, il se souvenu de ce léger léger détail. Certains de ses collègues lui avaient mentionnés, mais le Colonel en avait fait fi, pensant que l’affaire se valait et qu’il se ferait respecter à grands coups de sabot dans le train par le paladin, qui après tout, était hiérarchiquement derrière lui. Il souffla, sentant que le poney ne voulait pas vraiment partir en mission. C’était légitime, mais ce discours justificatif lui paraissait spécieux. Simplement, la proposition de Silver Shield en échange lui paraissait plus que correcte.

« Je sens honnêtement que vous n’êtes pas particulièrement partant pour partir à la recherche de ce chacal de Dark Dawn, et je comprends tout à fait que vous privilégiiez la protection de Son Altesse Cadance. Aussi, je vous ferais grâce de demander aux Princesses si mon affaire est plus importante que la protection de la Princesse Cadance, sachant que je doute que les Princesses aient oubliés votre mission en signant mon ordre exécutif. Envoyez donc vos meilleurs agents avec l’interrogatrice Moon et le capitaine Pierson, et dites-leur que vous ne pourrez être hélas chargé de la mission. »

Néanmoins, en se serrant la patte en guise d’au revoir, Sa Blimperie ajouta :

« Je sais toutefois que la Princesse Cadance entrera bientôt à la maternité et accouchera d’ici deux semaines. Si entre temps les choses ont évolués et que la Princesse a accouchée… Alors attendez à devoir partir quoi qu’il en soit en mission, et à traquer ce chacal où qu’il fut. »

Silver Shield hocha la tête.


Le capitaine Klondike Pierson regarda en agitant son cigare. Il se décida à suivre Start Up et lui dit :

« Quand un type des services secrets est aussi vague et aussi confiant, c’est qu’il prépare un mauvais coup. »

Pierson sourit :

« Et ce n’est pas parce que vous me menacez que je n’en pense pas moins… Et que vos subordonnés aussi. »

Puis, d’un air plus sérieux il ajouta :

« Je vais aller voir mes poneys et faire un tour pour voir à qui ce vieux sénile de Blimp nous a confié. J’espère que vous avez pas le mal du dirigeable, parce que si Blimp nous a confié à un terrestre taré, ça va être épique… »

Pierson ajouta, perfidement :

« Bonne chance, car cette mission, vous en verrez des vertes et des pas mûres... Si vous voyez quelque chose, bien entendu. »

Le capitaine Klondike Pierson partit alors de son propre côté.

*Bonne chance, car cette mission, vous en verrez des vertes et des pas mûres... Si vous voyez quelque chose, bien entendu.*

La dernière phrase de Pierson résonnait encore dans ma tête. Qu'avait-il voulu dire ? Il sentait que quelque chose allait mal se passer ou quelque chose comme ça ?
Finalement ca ne m'étonnait pas tellement... C'était lui, le spécialiste de Dark Dawn. Je suis sûre qu'il le connaissait plus que n'importe quel conjoint connaitrait sa moitié.. Ou du moins les grosses lignes. Il avait beau être surnommé "Klondingue" dans les rangs, il sera certainement très utile pour repérer les déguisements qu'utilisera forcément le criminel.

- J'suis prête.

Ma valise était prête. J'y avais placé le strict nécessaire : Des affaires de salle de bain basiques comme un peigne, une brosse à dent, une savonnette et un gel (Ça ne tient pas tout seul). Il y avait aussi une pile de bouquin pour m'occuper et une trousse de premier soin. Je n'avais pas besoin de plus, ca n'était qu'une mission après tout.

Étant la première sur les lieux, j'espérai que Klondike avait respecté mon choix d'embarquer l'un de mes associés dans le voyage, et qu'il ne nous avait pas choisit de pattes cassées...